Journalisme, graphistes et Japon

Je décerne deux mentions spéciales foutage de * aux graphistes d'i>Télé et BFM.

Première position : i>Télé, dont le logo de circonstance transmute le drapeau du Japon en sigle nucléaire toutes les 5 secondes. Quelle belle trouvaille... C'eût été plus difficile avec un emblème plus classique à bandes verticales sans rond rouge.

Deuxième position : BFM avec un logo contextuel qui a été savamment retravaillé durant le week-end.

Zoomons et analysons :

Edit : et un nouveau pour la série.

Ne revenons pas sur le traitement de l'information, qui a été très moyen.

Edit, encore mieux : Fusion de trois réacteurs à Fukushima : les médias français regardent ailleurs (Arrêt sur images).

10 commentaires pour “Journalisme, graphistes et Japon”

  1. Nico S. dit :

    Et ?

  2. dew dit :

    Et ? Rien ne te dérange dans cette mise en scène pour captiver, paniquer, faire de l’audience ?

  3. Coq dit :

    De base, ces bandeaux en bas de page sont une pollution. Ça crée une confusion visuelle et dans le discours, en mélangeant ce qui est dit et ce qui est lu. Cela peut être devenir dangereux en créant des associations d’idées.

    À chaque fois que je me retrouve devant une télé avec l’une de ces deux chaînes qui se disent d’information ça m’horripile ! Fort heureusement je me passe très bien de la télé :P

  4. Jérémie dit :

    Sans oublier la musique dramatique qu’on retrouve dans les films de fin du monde…

  5. Icepick dit :

    Le postulat est déjà faux, il ne s’agit pas de journalisme, mais de sensationnalisme primaire que nous servent l’ensemble des chaînes (privées et publiques).

    Le mauvais goût de i>Télé est vraiment scandaleux, mais c’est le but recherché, la seule chose à faire est de s’orienter vers d’autres source d’informations plus sérieuses.

    P.S. : Ce qui me sort aussi par les trous de nez au sujet du traitement de l’information, c’est l’acharnement au sujet du « calme dont ont fait preuve les japonnais » (comme s’il s’agissait d’une seule et même foule…), ça ne manque pas, à chaque reportage il font mention de ça. Si on peut m’expliquer l’utilité d’une telle information j’en serai ravis… ma seule hypothèse c’est que les médias français cherchent à contre-balancer la panique ridicule (mais bien réelle) dont certains parisiens font preuve lorsqu’il y a 2cm de neige en ville ? :P

  6. Nico S. dit :

    Et… y’a pas de mise en scène. La situation est extrêmement grâve. Si ça doit passer par là pour que les gens comprennent ce qu’est le nucléaire, tant mieux.

    @dew : Qu’est ce qu’il faut faire pour que les populations refusent l’utilisation de l’énergie nucléaire???? Tchernobyl n’a pas suffi… on fait quoi après ce qu’il se passe en ce moment… on attend un peu et on recommence?? Avec des nouveaux moyens de contrôle « infaillibles » comme à chaque fois ??? Y’a un moment où faut arrêter de jouer avec quelque chose qu’on ne maitrise pas.
    Moi je veux qu’on ne parle que de ça, qu’on montre ce qu’il se passe, qu’on pointe du doigt les fautifs, qu’on montre les conséquences clairement. Et tout ça ça doit se passer à la TV parce que ça tend à remplacer le cerveau de beaucoup de monde, et c’est l’unique source d’information pour beaucoup.

    @Coq : c’est quoi l’association d’idée en question? Que les centrales ça peut exploser et transformer une région en un no man’s land et polluer pour plusieurs générations un continent entier ?

    @Icepick : réveille toi un peu, on va pas en parler comme d’un fait divers non plus !!! C’est extrêmement inquiétant ce qu’il se passe et le vrai problème avec les média ça serait qu’on nous dire que tout va bien.

    Pour répondre globalement au message de ce post que je trouve vraiment limite limite : y’a pas de foutage de gueule dans leur façon de communiquer, on en est là c’est tout.

  7. dew dit :

    Il me semble que justement tu n’as pas saisi l’intérêt de ce post, que la situation soit grave ou non, ou que le nucléaire soit une solution ou non, ce n’est pas le sujet. On a rarement vu un logo dramatique « alerte famine » alors que des centaines de millions de personnes sont aujourd’hui même encore sous le seuil de pauvreté.

  8. Pierre Robesse dit :

    Suite à ce post, je voulais envoyer un message qui aurait été du style de celui de Nico S. Pas la peine de renchérir.

    J’aimerais quand même ajouter qu’une famine, aussi désastreuse soit-elle, ne fait pas disparaître une population. Est-ce que l’on serait là si c’était le cas?
    Les paysans d’Europe (et d’ailleurs!) au fil des siècles furent majoritairement très pauvres, sans que cela n’affecte à proprement dit, l’évolution des peuplements.
    Être pauvre ne t’élimine pas de la surface du globe, ni toi, ni ta descendance.

    Une catastrophe nucléaire, si.

    Une famine n’est censé durer qu’un temps, celui d’une mauvaise récolte, une mauvaise année.

    En combien de temps en revanche, un territoire contaminé par la radioactivité redeviendra salubre pour l’existence humaine?
    Le temps qu’un isotope radioactif se dégrade. Par exemple, 24 000 ans pour le plutonium 239.

    Je me permets de proposer le site d’ Elena Filatova qui parcourt en moto les « zones mortes » d’Ukraine et Biélorussie. Elle ne fait pas de polémique, elle observe et raconte. Saisissant.

    http://www.consumedland.com/elena/index_fr.html

  9. lanye dit :

    Et ?

  10. Tweets de la semaine (2011-04-17) « guyhom.net dit :

    […] http://www.blup.fr/2011/03/14/journalisme-graphistes-et-japon/ # […]

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