Blup!

Akira Haraguchi a battu le record du monde de récitation du nombre Pi en parvenant à débiter 83 431 décimales durant 13h en continu. Cet exploit salivaire double quasiment le précédent record de 42 195 décimales détenues par Hiroyuki Goto. Notez qu'une dizaine de décimales permettent déjà de retrouver la circonférence de la Terre à un centimètre près. Les indiens et les japonais sont férus de ce genre de compétition. Leur culture promeut les longues mémorisations de textes fleuves depuis des temps immémoriaux, tels que l'intégrale de Confucius ou le traité pour la constitution européenne.

La Pi World Ranking List recense ces mémorisateurs humains (ou presque humains). Record français : 555 décimales pour Fabrice Lamborelle. Il est aussi possible de concourir dans la catégorie e ou racine carrée de 2. Je crois qu'il y a de l'avenir dans la mémorisation de 1/3. A chacun sa mnémotechnique.

EDF se choisit un nouveau logo.

EDF va présenter le 7 juillet un nouveau logo, évoquant selon les sensibilités une turbine à cinq pales ou une fleur à cinq pétales au-dessus des lettres "eDF".

Selon les sensibilités... Mis à part le fait qu'eDF (en MixEd cAsE désormais) vend beaucoup de fleurs, on peut penser que ça a brainstormé sec pour cette réalisation de 65 000 euros, ayant mobilisé 6 têtes pensantes d'un cabinet spécialisé pendant 4 mois de travail. Un jackpot de 10,8 K€ chacun pour faire une compilation des meilleurs gribouillis sur un coin de nappe en papier au Flunch. La classe. Balèzes les têtes pensantes. Avouez donc que c'est un stagiaire qui a fait ça sous Paint en une matinée et tout le monde sera rassuré.

Au fait, un texte bleu sur des voitures bleues, ça donne quoi ?

Sans peur et sans reproches.

Recette pour un tube auto-proclamé "tube de l'été" (par une chaîne qu'il est inutile de nommer).

1. Une mode avant-gardiste
2. Une piscine de 30 cm de profondeur
3. Des bronzés qui dansent un peu partout
4. Des paroles en anglais niveau 6^e, dont la variété surprend l'auditeur : "pop the music, pop-pop the music, pop the music, pop the music", même si la chanteuse est originaire de la Basse-Normandie. Cette fois-ci, apparemment, elle est vraiment américaine et se nomme Triim (NG : pas la peine de faire le rapprochement avec les fonctions trim() qui enlèvent toutes les choses inutiles à droite et à gauche).

On aurait pu préférer une production bien française, par exemple... Didier Bourdon qui joue de la guitare pour de faux (sisi regardez bien) dans "On peuplu rien dire", crise de rebelitude envers la société. On ne peut pas vraiment lui en vouloir, le pauvre n'a même plus de quoi s'acheter des chaussures.

Rendez-nous les Spice Girls. Euh. Non.

Rappel des notions de base : en Corée les méchants sont au nord et les gentils au sud. Le Nord est jaloux parce qu'au sud ils ont des plages, du soleil et aussi Ha Ji-Won. On sait par ailleurs que les nordistes sont plutôt communistes et raides puisque les coupes de cheveux trop longues sont considérées comme décadentes. Plus de 5cm et c'est le fichage par les renseignements. Prétexte avancé : les cheveux longs "consomment beaucoup plus d'éléments nutritifs et peuvent donc priver le cerveau d'une partie de son énergie". Avec le concept de l'intelligence qui fuit par les racines, on est légitimement en droit de se demander si les dirigeants nordistes n'ont pas tous une coupe grunge.

On sait déjà que la Corée du Nord possède la bombe atomique (ou dit être en mesure de la posséder) et qu'elle redoute une attaque américaine. Rien que ça. Il est vrai que statistiquement les USA ne se sont pas fait beaucoup d'amis ces derniers temps, toutefois c'est se donner trop d'importance. Même si la Corée est aussi le terrain de prédilection de la secte Moon et que Bush voudrait bien leur mettre un gros suppot nucléaire (dans la Moon).

Aujourd'hui le mystère s'épaissit autour des prétendues armes du Nord, car le porte-parole déclare fièrement "Quant à savoir combien nous en avons, c'est un secret". Le feuilleton de l'été est lancé. Surtout ne ratez pas le prochain numéro. Un peu comme les éditions Atlas : le premier numéro de la série n'est pas cher, il y a une grosse maquette dedans et beaucoup de publicité à la télé. Après on se lasse vite.

Les négociations sont évidemment souhaitées par tous les pays proches (Japon, Chine, Russie et bien sûr Corée du Sud), aussi loin que peuvent porter les missiles nord-coréens. Les autres pays s'en balancent l'atome, naturellement. Mais Pyongyang (la capitale) "exclue toute reprise des pourparlers à moins que Washington ne se plie à des conditions que la Corée du nord n'a pas rendues publiques."

Traduction : vous devez faire ce qu'on dit, mais on n'a pas encore fait d'inventaire précis alors soyez patients, on rajoute encore quelques Ipod et Xbox360 sur la liste, et on vous l'envoie sur littlebush@hotmail.com.

• Bob l'Eponge risque-t-il de rendre obscène toute activité ménagère ?
• Babar met-il en danger la ratification du protocole de Kyoto ?
• Chicken Run risque-t-il de transformer les enfants en destructeurs de McDo™ ?

Tout est à portée de la main sur le net, les magazines papier intéressants se font de plus en plus rares. Entre Rebel'z magazine, Divx-news et Je-hack-les-DVD-mag, qui ne font absolument pas l'apologie du crime informatique (entre deux publicités pour le single de Lorie et pour le dernier Plextor) difficile de trouver une source d'information sérieuse.

Or, un petit format A5 se détache du lot, "The Hacademy Prog" n°2 avril & mai 2005 avec un titre aguicheur : "Apprendre à programmer en C", pour initiés et débutants, windows et linux. Passons sur l'énorme préjugé face à la publication et à la Hackademy School qui a plus ou moins bien fait parler d'elle il y a peu. Le contenu semble avoir été pour une fois totalement détaché de la ligne éditoriale traditionnelle car sont au programme (entre autres) :

• opengl, ncurses
• assembleur inline
• pointeurs, listes chaînées, arbres binaires
• coding style, récursivité
• raw sockets, sniffer TCP
• gdb, libc, makefiles
• forger des paquets IP sous linux

Que du gentil C, pas de gros titre raccoleur. De quoi se rafraîchir la mémoire, un cocktail à la main. Une sorte de devoir de vacances - pour ceux qui y sont - ou une découverte pour les débutants, hors du cadre standard des livres concernant le C puisque les sujets abordés sont variés et bien expliqués.

Vue de loin, la couverture n'est pas surprenante, il est de bon ton de placer, en plus de la classique tête de mort, quelques fausses lignes de code sur le fond de page, ici des printf. Innocent et mystérieux à la fois. Rapprochons-nous...

Ô stupeur, ô shocking. Je vous laisse découvrir la cruelle vérité par vous-même.

Mes pronostics pour le scénario :

Anakin veut collectionner les figurines Lucasfilm à son effigie, mais Padmé trouve son attitude trop puérile et le quitte pour Obi-wan qui est plutôt pour la constitution européenne. Anakin passe alors du côté obscur de la Force et se fait naturaliser Ewok sur les conseils de Palpatine. Ils supervisent tous deux la construction de l'Etoile Noire version beta 0.1 qui n'est pas encore noire puisque la première couche de peinture n'est pas sèche. Les clones quant à eux commandent en masse leurs costumes aux industries textiles chinoises et font sombrer la galaxie dans le chaos économique. Anakin est fâché parce que les trams étaient en grève le lundi de Pentecôte, qu'il a du se servir de son vélo-laser sous la pluie, et jette Obi-wan dans un volcan pour se réchauffer. Les autres personnages font quelques trucs à droite et à gauche sans importance, sauf pour les effets spéciaux d'ILM.

Et il y en a qui sont encore plus atteints :

Parce qu'il y a des jours où l'ennui se fait insistant, et où il reste de vieux débris lourds dans la décharge du coin...

Il y a de quoi faire rêver les plus jeunes : "Un jour je soulèverai des pneus de monster truck et des cochonnets de béton géants."

Il semble que plusieurs sites d'information et journaux papier se soient emportés au sujet du très controversé ASFI, terme signifiant Accès Sans Fil à Internet, proposé en remplacement de WiFi, acronyme d'origine anglophone.

En effet, il serait injuste de traduire WiFi (Wireless Fidelity, que l'on peut assimiler à "communication sans fil haute-fidélité") par ASFI car un réseau sans fil ne comporte pas nécessairement d'accès à Internet. C'est un moyen de communication, assimilable à un câble réseau classique (NB pour ceux qui ne suivent pas : mais sans câble hein). Il ne sous-entend pas obligatoirement d'accès à Internet.

Le ministère de la Culture, et plus précisément la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, a répondu à mes inquiétudes sur ce sujet : la publication au Journal officiel recommande ce terme en équivalent du terme étranger Wireless Internet access. La mention de WiFi, en note, n'est qu'un complément d'information qui évoque la norme internationale en question. Pour en savoir plus, il est aussi possible de consulter la base terminologique CRITER qui regroupe l'ensemble des termes recommandés publiés au Journal officiel, avec leur définition.

Par contre toujours pas de nouvelles au sujet d'arroseur qui est suggéré en remplacement de spammer. Sans oublier le lourd passé de la DGLFLF : clavardage, cédérom, souriard, binette, hypertoile, finaud, brouteur, emmaillotage, babillard et moult autres créations tchernobyliennes, qui n'auraient jamais du voir le jour et que personne ne veut adopter.

Je propose dorénavant de traduire Bill Gates par William Portes, George Bush par Georges Buisson, et d'embaucher JCVD à la tête de la DGLFLF.