Archive pour la catégorie ‘Pilule Rouge’

French 2.0

lundi 17 juillet 2006 | Pilule Rouge

On m'a proposé de participer à un réseau de blogs français, nommé "french 2.0", reprenant un peu le concept de 9rules (qui est à l'é1337 ce que la cuiller est au nutella : du trempage autophile).

French 2.0

Tout ça parce qu'il paraît que je rentre dans la catégorie 2.0 des "blogs francophones d'intérêt et de qualité". La classe (2.0), mis à part le fait que je n'ai rien posté "d'intérêt et de qualité" (et donc de 2.0) depuis un moment. Je vais donc m'empresser de rabaisser encore un peu plus le niveau 2.0, aidé en cela par le site de la Diamond Trade Company dont j'ai aperçu quelques affiches 2.0 en ville :

A Diamond is Forever DTC

Voilà, c'est fait. En attendant vous pouvez tout de même y faire un tour pour soutenir son projet.

Erf

jeudi 13 juillet 2006 | Pilule Rouge

Erf

Non... rien...

Traduction pro

mercredi 5 juillet 2006 | Pilule Rouge

Botte

Edit : Asus A8N-E.

Pas la tête

lundi 5 juin 2006 | Pilule Rouge

Combien de temps reste-t-on conscient après avoir été décapité ?

Pas de fausse joie, j'ai renoncé à tester, parce qu'il aurait été dommage de ne pas pouvoir vous délivrer le résultat de l'expérience. Macabre ? Que nenni, simple curiosité scientifique. Personne n'ignore que la guillotine était vraiment hype aux alentours de la Révolution (mais à partir de 1792 seulement parce qu'il fallut moult benchmarks avant de lancer le produit sur le marché). Elle était considérée comme un moyen plus humain que la pendaison ou la simple hache rouillée. On avait beau condamner à mort, il n'en restait pas moins que le bien-être post-mortem était au coeur des préoccupations.

Guillotine vs Hache

Il existait alors un jeu très en vogue lors de la Terreur (période connue pour faire chauffer la lame biseautée). On demandait au condamné, une fois raccourci, de cligner des yeux autant qu'il le pouvait. Des témoins affirment ainsi avoir vu des têtes cligner jusqu'à 30 secondes. Lavoisier, qui était lui aussi un sacré farceur, fut guillotiné mais demanda à ses amis de guetter ses ultimes clins d'oeil, qui durèrent environ 15 secondes. Bon, sans présumer de ses forces, je pense qu'il aurait au moins pu avoir la décence de faire du Morse, afin de se rendre utile et transmettre à ses amis un dernier message, tel que "je vous l'avais bien dit" ou "c'est trop mortel, lol".

De la même façon, un docteur étudia le comportement d'un criminel passé à la "raccourcisseuse patriotique" :

[...] j'ai attendu plusieurs secondes. J'appelai alors d'une voix forte son nom, et je vis les paupières se soulever, puis ses yeux me fixèrent. Au bout de quelques secondes, les paupières se refermèrent lentement. J'appelai alors une nouvelle fois et de nouveau, sans aucun spasme, les yeux indiscutablement vivants me fixèrent. Un troisième cri n'eut aucun effet.

Le New Scientist atteste que la conscience perdure quelques secondes, avant d'être victime de la perte de pression sanguine. Il s'avère aussi que la décapitation est douloureuse (sans blague), bien qu'on puisse penser que la colonne vertébrale tranchée désactive certaines sensations (ie : iptables -P INPUT DROP).

Pour terminer en beauté, dans un final poético-historique comme on les aime, et pour illustrer la volonté de trancher net en recourant aux nouvelles technologies du 18e siècle, il semblerait que Mary reine d'Ecosse ait été décapitée à la hache mais que le bourreau (peu habile) dut s'y reprendre à trois fois... Avant de déclarer forfait et de terminer le travail au couteau. Il semblerait aussi qu'elle ait peu apprécié cette incompétence (en témoignent ses nombreux cris et grognements).

Le sujet de notre prochaine étude : est-il nécessaire de désinfecter une guillotine ?

Lucrèce Borgia

samedi 27 mai 2006 | Pilule Rouge

L'Histoire compte de nombreuses sagas, dont les échos parviennent encore à transcender les siècles, pour nous enseigner que le passé méritait lui aussi son lot de paparazzi. Mais des paparazzi à cheval et à chevalet, improductifs et nécessiteux, car il fallait que le sujet pose plusieurs heures pour parvenir à voler son image sur la toile.

Parmi ces sagas, celle de la famille Borgia, qui a fourni deux papes et certains empoisonneurs mémorables. Les Borgia furent accusés pêle-mêle de fratricides, d'incestes, d'empoisonnements et de trahisons diverses.

Bref, une famille noble qui aurait rendu Stéphane Bern tout frétillant, prêt à se faire téléporter au XVe siècle, tel starminator, dans une nuée de crépitements et de fumée, avec pas grand chose sur lui. Parmi les Borgia, il aurait pu interviewer César, Rodrigo et Lucrèce, qui était un peu la Paris Hilton de la Renaissance, avec pourtant comme différence fondamentale une grande intelligence.

Lucrèce Borgia

Parlons bio. Lucrèce était la fille du cardinal Rodrigo, soeur de César, fiancée à 11 ans à Chérubin de Centelles et à Gaspare de Procida (simultanément oui oui, on ne s'ennuyait pas au château Saint-Ange), mariée à 13 ans à Giovanni Sforza, maîtresse de Perotto (tué par César), mère d'un fils resté anonyme, mariée à Alonso d'Aragon (tué par César), mère de Rodrigo de Bisceglie, mariée à Alfonse d'Este, mère d'Hercule, d'Hippolyte, d'Eleonore et de Francesco, accusée d'avoir entretenu des rapports avec son père.

Le Pape Borgia

Rodrigo devint pape sous le nom d'Alexandre VI (Lucrèce étant donc la fille plus ou moins avouée du Pape). L'histoire de la famille était empreinte de mariages arrangés, afin de gagner influences et territoires, mais Lucrèce était en elle-même un beau parti (fille de pape, dot considérable et beauté réputée...). Ce furent là les premières étapes de la déchéance des papes, qui menaient alors une vie bien dissolue. Pendant ce temps, Savonarole - le prédicateur - exercait de son influence à Florence pour dénoncer les péchés de l'Eglise. Voilà donc le cadre de l'intrigue, extrêmement condensé.

Afin de s'imprégner un peu plus de personnage de Lucrèce, avisons la description qu'en fait Victor Hugo, dans le drame du même nom.

Prenez la difformité physique la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète ; placez-la où elle ressort le mieux, dans le coeur d'une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de grandeur royale, qui donnent de la saillie au crime ; et maintenant, mêlez à toute cette difformité morale en un sentiment pur, le plus pur que la femme puisse éprouver, le sentiment maternel ; dans votre monstre, mettez une mère ; et le monstre intéressera, et le monstre fera pleurer, et cette âme deviendra presque belle à vos yeux. La maternité purifiant la difformité morale, voilà Lucrèce Borgia.

Comme on peut le voir, Victor en avait gros sur la patate. Mais si l'on retient encore aujourd'hui le nom des Borgia, c'est surtout pour leur exquise maîtrise du poison. J'en viens là au but de l'histoire : vous enseigner la recette secrète du poison des Borgia, la Cantarella, dont on dit que le pape lui-même faisait abondamment usage. Nous avons tous un ennemi dont le débarras apporterait un nouveau souffle à l'humanité, un propriétaire hargneux ou un facteur envahissant très porté sur le café.

Borgia au Poison

Le processus de fabrication nous est cette fois-ci conté par Voltaire.

La bave d'un cochon rendu enragé en le suspendant par les pieds, la tête en bas, et en le battant longtemps jusqu'à la mort. [...] Il semble que le poison des Borgia ait été un mélange d'acide arsénieux et d'alcaloïdes putrides. Il se préparait ainsi : on sacrifiait un porc, on saupoudrait d'acide arsénieux les organes abdominaux, et on attendait que la décomposition - retardée d'ailleurs par l'arsenic - fût complète. Puis, suivant qu'on comptait l'utiliser sous forme de poudre ou de gouttes, on n'avait plus qu'à faire sécher la masse putréfiée ou à en recueillir les liquides.

Bon, c'est sûr, il faut habiter à la campagne. Parce que le cochon pendu à la tringle du rideau de douche, c'est un coup à se retrouver en pénurie de Chanel N°5 avec la brigade des moeurs et 150 kg de viande sur le dos.

Bonne fête des mères... et des belles-mères (mais ceci n'a aucun rapport avec la recette précitée bien sûr). Ô pardon, bonne fête maman.

Photo sans fin

samedi 20 mai 2006 | Pilule Rouge

Photo sans fin
Photo sans fin, par 10ways (Shockwave)

Ex nihilo

lundi 15 mai 2006 | Pilule Rouge

CSS Song par di13774n73

mercredi 10 mai 2006 | Pilule Rouge

De sublimes paroles pour une composition pleine de <style>. 1337 !

[...]
que j'aime quand tu t'imbriques
oh ma jolie stylesheet
en div id, en class
et quelquefois en span

CSS oh oui CSS
dans ton joli body
je place mes div id
[...]

Suomi vapeur

mercredi 10 mai 2006 | Pilule Rouge

Sauna

La Finlande n'exporte pas que des grands sportifs dont les noms défient les meilleures rimes (Mika Häkkinen, Kimi Räikkönen, Ari Vatanen...). Elle compte aussi une discipline qui a été élevée au rang de symbole national, au même titre que Philippe Risoli est à la France et le plutonium à l'Iran... nommons-le clairement : le sauna.

Les 4 et 5 août 2006 se dérouleront en Finlande les Championnats du monde de Sauna. Dans un pays qui compte un sauna pour deux habitants (tous les finlandais pourraient donc se cacher dans les saunas du pays en cas d'attaque terroriste), on peut imaginer le nombre impressionnant de supporters qui scruteront le dernier humanoïde-vapeur à sortir vainqueur de la cabane en bois.

Sauna

Le but de l'épreuve est de rester le plus longtemps possible dans un sauna chauffé à 110°C, tandis que toutes les 30 secondes un demi-litre d'eau est jeté sur les pierres chauffées. La compétition est sérieuse, les maillots sont soumis à une réglementation stricte, la posture à adopter elle aussi. NB : Il est interdit de toucher les autres concurrents (Ils sont fins ces landais).

La dernière personne à rester dans le sauna est déclarée gagnante. Chaque participant doit quitter l'étuve sans aide extérieure, sous peine de disqualification. La compétition se déroule en plusieurs étapes, préliminaires, de qualification, demi-finales et finales.

Lors de la dernière édition, le vainqueur a réussi à tenir 13 minutes et 6 secondes.

La 27e lettre

lundi 8 mai 2006 | Pilule Rouge

Esperluète

On croit souvent que l'esperluète est un caractère moderne, plus ou moins anglo-saxon. Surnommé "et commercial", il nous vient pourtant du Moyen-Âge, lors duquel il servait déjà d'abréviation. Les premiers emplois de & figurent dans les Serments de Strasbourg (voir aussi), un des écrits sur parchemin les plus anciens, inaugurant la langue française. L'esperluète remplaçait donc le couple de lettres "et". On pouvait par exemple écrire béret : bér&.

Un parchemin bien étrange

Non, le SMS n'avait pas encore accompli son oeuvre putréfactrice, mais le gain de temps et de place était appréciable car le parchemin coûtait cher à cette époque. En effet, celui-ci étant fabriqué à partir de peaux de chèvre, d'agneau ou de veau, je vous laisse imaginer le pogrom bovin nécessaire pour obtenir ne serait-ce qu'un annuaire téléphonique au IIe siècle avant JC (celui qui ressuscite, pas le philosophe attaché aux molécules d'air).

JC vs JCVD

L'orthographe était donc un brin plus complexe. De même, le tilde permettait de remplacer des groupes de lettres : ã = an, ñ = neu, õ = om. La consonne p pouvait disposer d'une cédille tandis qu'un q barré signifiait "qui".

On en vint à considérer & comme la 27e lettre de l'alphabet puisqu'elle était récitée en tant que telle par les écoliers, qui concluaient la récitation par ...x, y, z, ète. On écrivait &c en lieu et place d'et caetera, et les dictionnaires la considéraient en dernière position il y a encore deux siècles puisqu'ils ne s'arrêtaient pas à Z.

L'esperluète fut probablement baptisée ainsi par la contraction de la formule "espère lue et" (puisque l'on espérait que & soit lu et). A moins que ce ne soit par la traduction de sphaera, sphère désignant la forme d'un coquillage proche de ce signe, ou en français ancien : espère.

Aujourd'hui, les entités (xml/xhtml) lui doivent leur syntaxe dithyrambique.