Archive pour la catégorie ‘Pilule Rouge’

Voyagez accompagnés

mardi 1 mai 2012 | Pilule Rouge

Vous ne souhaitez pas voyager en TGV seul, ou bien prendre le risque d'avoir un voisin savourant un odorant sandwich au pâté ? Une solution : la poupée gonflable.

Vu sur la ligne Paris-Bruxelles.

Évidemment l'inconvénient est de devoir s'affranchir des titres de transport.

Transférer son esprit vers un ordinateur est-il une bonne idée ?

vendredi 20 janvier 2012 | Pilule Rouge

S'il est un rêve que l'humanité a caressé depuis l'avènement de la technologie et l'oubli du boulier, c'est bien d'utiliser la mémoire des ordinateurs pour assurer la propre persistance de son intelligence, de sa mémoire et de son âme à travers le temps. Cette ambition, née avec les premiers films de science fiction et les recherches sur l'intelligence artificielle, peut correspondre à ce que l'on appellerait le transfert d'esprit.

Dans quel but ?

Pour parer en premier lieu à l'une des plus grandes peurs des temps modernes : faire un backup. Devenir immortel, et ne plus avoir peur de faire des parties de Sudoku à 7 dimensions tard le soir. Ce qui peut également conduire à réaliser de grandes ambitions : prendre un billet pour un voyage intersidéral sans avoir à se préoccuper de la quantité de sandwichs embarqués, et atteindre les plus proches étoiles. Ou bien encore profiter de sa propre dématérialisation pour aller explorer plus modestement les recoins de notre globe. Échapper à la SNCF sera déjà une grande avancée humaine.

Si l'on peut faire une copie, pourquoi ne pas tenter d'en faire plusieurs ? La démultiplication des existences pourrait permettre de vivre des expériences multiples en parallèle.

D'un point de vue technique, cependant, tout n'est pas rose. Il faut beaucoup de puissance pour émuler un cerveau organique. Un supercalculateur surpuissant serait nécessaire, et jusqu'à présent personne ne dispose d'assez de Téraflops ou de moyens pour tenter le coup. Certains spécialistes estiment que ce sera envisageable d'ici 2025 au vu du rythme d'évolution actuel, de façon expérimentale bien sûr, avec un volume et une énergie nécessaire qui dépasseraient bien sûr celles habituellement requises par un humain.

Une solution serait d'exécuter cerveau.exe au ralenti, monopolisant alors moins de transistors pour gérer chaque neurone. Malheureusement l'intérêt en serait limité, nous avons déjà un exemplaire de Cindy Sander. Cela suppose aussi de savoir numériser et reconstituer les neurones, leur comportement les liaisons complexes qui sont établies. Quand bien même la reproduction physique serait possible, nos connaissances sur la chimie des échanges n'est pas parfaite, et rien ne dit que la "conscience" suivrait le transfert, ou que l'on parviendrait à reproduire tous nos "périphériques" organiques : vue, ouïe, toucher. La musique ne pourrait plus qu'être analysée d'un point de vue algorithmique.

Si les réseaux de neurones ne sont pas une nouveauté, ils sont pour l'instant limités en puissance. Leur invention remonte aux années 1950 et se voit appliquée dans de nombreux domaines : reconnaissance de caractères, de séquences ADN, estimations boursières, prévisions météo. Leur particularité est de pouvoir apprendre à partir de cas concrets. Il y a environ 1015 synapses dans un cerveau, pour lesquels il faudrait au bas mot 20 000 To de stockage pour représenter leur structure et leurs interconnexions. Avant d'atteindre de telles capacités, des chercheurs pourront sûrement stocker toute l'intelligence des skyblogueurs sur une disquette 3,5".

En poussant la réflexion plus loin, devrait-on copier ou déplacer ? Si un esprit est transféré vers une représentation numérique, faut-il immédiatement éliminer l'original ? Les simulations disposeraient-elles des mêmes droits que les humains organiques ? Qui aurait la responsabilité de les débrancher, ou bien de les mettre à contribution dans un objectif particulier ? À quel moment parle-t-on de Skynet ? Les problèmes éthiques sont nombreux.

Dans l'imaginaire, un fameux récit d'Arthur C. Clarke évoque le sujet, avec La cité et les astres. L'un des premiers du genre, publié en 1956 et qui n'a pourtant pas pris une ride. L'humanité vit son quotidien et ses distractions, connectée à des simulations, sans jamais avoir besoin d'explorer ce qui se déroule au-delà de la ville. En quelque sorte, World of Warcraft avant l'heure. Plus récemment, La Possibilité d'une île de Houellebecq.

Parmi les films, de nombreux exemples au palmarès, touchant de près ou de loin au sujet. Cargo, Matrix, Ghost in the Shell, Le 6e jour, Avatar, Tron, et les séries Stargate ou Red Dwarf qui fait la part belle aux reconstitutions holographiques d'humains disparus. Il en existera bien d'autres encore, tant le sujet est populaire et fascine les humains que nous restons.

Moins connu, Passé Virtuel (The Thirteenth Floor), dresse le portrait d'un développeur, fan des années 30 qui parvient à se projeter dans une simulation de l'époque, avec d'autres subtilités dissimulées par le scénario.

Parmi les jeux, encore plus, avec toute une série d'esprit humains ayant été transférés ou emprisonnés dans quelques puces, que les reliques organiques soient encore présentes ou non. Notons Assassin's Creed.

French app name

dimanche 15 janvier 2012 | Pilule Rouge

Moins poétique que Lorem Ipsum, le remplissage par des termes génériques, que l'on oublie de traduire avant de diffuser.

Un petit #fail pour Adobe :

Adobe Media Player se nomme en français : "French App name". Efficacité.

Boules de Bâle

dimanche 11 décembre 2011 | Pilule Rouge

Bâle - Suisse - participe quelque peu au club - désormais largement étendu, une sorte d'Expanded Universe - des cités accueillant un marché de Noël.

Dans cette photo se cache un ange brandissant une saucisse. Saurez-vous le retrouver ?

Ah, qu'il est loin le temps des ergastules de cet antique site romain. Désormais, les vitrines affichent d'onéreuses décorations pailletées, des produits de luxe rutilants, ainsi que de nombreuses préparations à base de chocolat (et toujours de paillettes).

Sans oublier les boules. Pas n'importe lesquelles, non. Celles que le bon goût nous interdit d'envisager sur un honorable conifère. Celles qui piquent les yeux, et qui font s'interroger sur le sens de la vie, le sens de la gravité qui pourrait purifier notre monde en faisant choir de telles horreurs, et le sens commercial du créateur qui a du s'imaginer qu'il y a un marché pour vendre des boules en forme de canard de bain, d'alien, de pieuvre ou de gorille.

Je vous laisse examiner (de loin, pour ne pas abîmer les pupilles) la vitrine dans son ensemble. Si l'on avait découvert une particule élémentaire du mauvais goût et de masse non nulle, mettons un boson de Spin 0, cet endroit serait la singularité gravitationnelle d'un trou noir.

Pour tout ceci, il faut naturellement un sapin en tant que support. La même boutique prévoit la chose, ce qui nous porte vers la deuxième question-quiz.

Saurez-vous deviner le prix de ce magnifique objet, Maryse ?

Zoomons sur l'étiquette...

Oui : 2350 francs suisses, il ne manque pas de virgule. Soit près de 2000 euros. Reich geschmückt !

Non, vraiment, Noël ce n'est pas pour les gougnafiers.

Mozartkugeln, le test vérité

jeudi 17 novembre 2011 | Pilule Rouge

En l'an de grâce 1890, Paul Fürst créa le Mozartkugeln. De Mozart (inutile de préciser) et Kugel (en allemand : boule ou boulette).

Objet de convoitises, ce chocolat célèbre à Vienne et ses alentours se voit copié de toutes parts, tant il est rare qu'un visiteur ne reparte pas sans quelques exemplaires dans son escarcelle. C'est autrement plus glamour qu'une saucisse.

Premièrement, il existe plusieurs fabricants, qui apportent plus ou moins de soin à la conception du Mozartkugel, en prenant plus ou moins de liberté par rapport à la recette originale. Si tant est qu'il en existât une. Le design reste sensiblement le même pour leurrer l'acheteur. Les têtes du compositeur ont l'air tantôt intelligentes, inspirées, concentrées, ou simplement de dire "Attention, je contiens des calories et j'ai une belle perruque".

Une forme sphérique parfaite n'est pas des plus aisées à obtenir. Tout dépend des moules, de la répartition sur le support et de la gravité. En effet, à 9.81 m/s-2 il est très probable que le chocolat s'écoule autour du noyau sans rester dignement à sa place. Le fourbe.

L'emballage est déjà un indice. À gauche, un exemplaire issu de Manner. À droite, un exemplaire de Mirabell (dont l'adresse authentique redirige invariablement vers le domaine Mozartkugel.at, comme quoi cette rivalité gustative se déroule aussi sur le port UDP 53).

On constate avec une étude rapprochée que la finition est inégale, soit un peu bâclée, soit épousant parfaitement la forme du contenu. De quoi constituer un sérieux défi pour les ingénieurs du pliage : une tablette de chocolat classique parallélépipédique est déjà bien difficile à refermer pour le commun des mortels. On peut présumer que les experts en packaging de Manner n'ont pas encore percé le secret des plieurs de Mirabell.

Après le déballage il n'y a plus de mystère. La boule dévoile tous ses secrets. Couleur, forme, irrégularités.

D'un côté, l'on se retrouve avec une géode approximative qui trahit le mode de production. De l'autre une honorable sphère démontre qu'il est toujours possible de rechercher la perfection dans l'impossible. Chateaubriand nous met cependant en garde contre l'idée d'une perfection qui nous empêcherait de ne rien achever. C'est pourquoi il faut pousser l'investigation plus en avant et ne pas s'arrêter à l'apparence.

En l'intérieur réside l'essentiel du débat. La recette originale consiste à partir d'un noyau de massepain à la pistache, recouvert d'une crème de nougat - voire d'un équivalent pour les adeptes d'une optimisation commerciale et schismatique de la tradition. Cette base de départ est placée au bout d'un bâtonnet de bois et plongée dans du chocolat pour en être entièrement revêtue. Une fois celui-ci refroidi et solidifié, le bois est retiré et le vil trou laissé derrière lui comblé.

Cette structure est à n'en pas douter d'une inspiration très proche de la géologie terrestre.

Le tout est emballé, à la main, dans une fine feuille métallique. La confiserie Fürst parvient ainsi à en produire à elle seule 1,4 million par an.

Après la dégustation, et si les neutrons restent sages, seul l'aluminium reste. Finalement, il est bien difficile de se prononcer. Il va falloir en tester d'autres, et procéder par vous-même pour vous forger une idée. Oui, le titre prometteur était un piège : tous les goûts sont dans la nature.

Je noterai tout de même que l'entrée de gamme est un peu plus sucrée sur les bords, moins raffinée dans sa composition, et que l'on peut sérieusement s'interroger : WTF ! Où est donc passé le noyau de pistache ?

Bien entendu, les autres imitations sont nombreuses. Pour simplifier le tout, si vous ne retrouvez aucune des caractéristiques citées, il y a de fortes chances pour que vous n'ayez qu'un vulgaire chocolat dans la main. La confiserie Fürst est située Getreidegasse, à Vienne bien sûr.

Le stationnement au Touquet

samedi 1 octobre 2011 | Pilule Rouge

Au Touquet (sobrement sous-titré Paris-Plage), on ne badine pas avec les places de stationnement. Les bornes sont équipées de senseurs, de compteurs à durée limitée, et surtout de mouchards qui semblent prévenir les autorités dès le dépassement de la durée autorisée, et pré-calculer les amendes.

Skynet, vous avez dit ?

Une petite couche en VO pour les touristes :

Fear !

Bien entendu le coup de la panne n'a que très peu de chances de vous sauver.

Libérez les statues

samedi 24 septembre 2011 | Pilule Rouge

Vu à la Cathédrale d'Amiens :

Libérez l'orthographe

jeudi 22 septembre 2011 | Pilule Rouge

Boutique leaule

lundi 12 septembre 2011 | Pilule Rouge

Au Touquet, est-ce vraiment un choix judicieux ?

Une batmobile secrète ?

dimanche 4 septembre 2011 | Pilule Rouge

Vu dans l'Upper West Side, ce véhicule blindé quelque peu étrange.