Un trône pour la reine des mouches

Le Musée des Arts Décoratifs (Paris) consacre une exposition aux Lalanne. Rien à voir heureusement avec Francis et son frère caché. Il s'agit de Claude et François-Xavier, sculpteurs de vocation, qui ont puisé leur inspiration dans la nature et les animaux pour créer moult objets originaux aux formes organiques.

Dont ces toilettes de toute première classe :

Remarquez le distributeur de papier à droite dans la bouche de la mouche. Qui n'a pas rêvé de posséder un pareil équipement ?

Podcasts Ciel et Espace

Ciel et Espace Radio

Ciel et Espace réalise régulièrement des podcasts de qualité sur l'astronomie et l'astrophysique. Ceux-ci sont téléchargeables gratuitement sur iTunes (lien direct) et sur Ciel et Espace Radio.

Les types des diffusions sont variés, les émissions de fond sur un sujet précis (L'Univers, L'Espace...) sont plus intéressantes à mon humble avis que les éphémérides (sauf pour ceux qui s'adonnent régulièrement à l'observation du ciel).

Les archives sont disponibles - jusqu'en 2006 surtout sur iTunes - donc à explorer sans pitié. Par exemple la série Les leçons de l'astronome avec Roland Lehoucq qui aborde la création de l'Univers dans sa généralité, et la vie des galaxies, Mars, planète bleue ? ou encore L'origine des galaxies spirales. Quelques sujets divertissants figurent aussi au programme, tels que Le monde d'Avatar : au-delà des apparences, qui fait le point sur les éléments plausibles du film, ceux qui sont relèvent purement de la fiction, ou ceux qui pourraient devenir réalité.

Ces podcasts disposent d'un classement de 5 étoiles (sur 5) ce qui est amplement mérité.

Nous n'avons pas les mêmes valeurs

Vrooom...

Epcot, un dreamland qui fait froid dans le dos

Les dreamlands (voir le billet précédent) ne sont pas tous des paradis idylliques malgré le doux nom de l'exposition qui leur est consacrée. L'un d'entre eux est particulièrement perturbant. Et pourtant, il s'agit d'un projet directement issu des neurones de l'archétype du gentil monsieur sur cette planète : le créateur de Mickey et de Pluto, j'ai nommé Walt Disney.

Flashback vers la fin des années 1960. Walt est un grand rêveur et domine un empire qui a le vent en poupe après les sorties de Mary Poppins et Merlin l'Enchanteur. Il achète discrètement des terrains en Floride pour bâtir Walt Disney World Resort et y intégrer EPCOT, alias Experimental Prototype City (Community) of Tomorrow : Cité/communauté prototype expérimentale de demain. En effet, Walt pense que les connaissances acquises par les ingénieurs de Disney pour réaliser les parcs d'attraction peuvent être mises à contribution pour gérer des villes entières. Il s'agit alors de faire surgir de terre une nouvelle cité dont les habitants pourront travailler, vivre et commercer grâce à de nouvelles technologies élaborées au fur et à mesure par des centres de recherche dont le but est aussi de se pencher sur la santé de l'homme et ses conditions de vie. Sim City et ses arcologies avant l'heure.

Que penser d'une construction ex-nihilo d'habitations, architecturées en étoile autour d'un centre de commerces, de transports et d'espaces récréatifs, le tout entièrement planifié ? Les résidents, enfermés sous un dôme de verre gigantesque (pour la régulation du climat - oui même en Floride) évoluent dans des espaces bien définis dévolus chacun à un type d'activité, et reliés ensemble par un réseau de transport moderne (pour l'époque). Ce dernier consiste en un monorail principal, accompagné de petites voiturettes automatiques sur rail qui ne s'arrêtent jamais de circuler (comme ce que l'on peut emprunter dans tout parc d'attractions qui se respecte). La circulation se fait sur plusieurs niveaux, l'industrie est excentrée et les marchandises acheminées par le sous-sol. Une ceinture verte sépare le noyau actif des zones résidentielles.

Que penser d'une communauté-modèle (mais qui définit les règles de ce modèle ?) dont Walt Disney annonce lui-même la couleur : Ce sera une communauté planifiée et contrôlée, une vitrine de l'industrie, de la recherche et des écoles américaines, des opportunités de la culture et de l'éducation. Dans EPCOT il n'y aura aucun ghetto parce que nous ne les laisserons pas se développer. Il n'y aura aucun propriétaire terrien et donc aucun contrôle de vote. Les gens loueront des maisons au lieu de les acheter, et à de modestes loyers. Il n'y aura aucun retraité ; chacun doit être employé.

Walt élude ainsi de manière assez radicale plusieurs problématiques sociétales, qui sont (et seront) toujours d'actualité. Pas de retraités, donc pas de personnes âgées (sépare-t-on les familles lorsque celles-ci arrivent à l'âge de la retraite ?). Pas de malades, pas de propriétaires ? Quid de la justice, de la répartition des richesses, et de l'arbitrage des décisions à prendre pour la communauté sans un vote démocratique ? Une vision un tantinet extrême où les activités postprandiales sont soigneusement étudiées par les scientifiques pour normaliser ce que la vie de tout un chacun devrait être demain. Cette pseudo-société idéale n'est qu'une introduction à Minority Report à Gattaca et Wall-E au Pays des Bisounours.

Il est surprenant de voir ce visionnaire des dessins animés se passionner pour l'urbanisme et inventer un parc d'attractions pour vie quotidienne. Ce projet prendra néanmoins fin après le décès de Walt, et ne survit actuellement qu'à travers une petite zone de Disney World baptisée elle aussi Epcot et Celebration, une ville privée qui fut administrée par Disney.

Dans cette vidéo réalisée deux mois avant sa mort, Walt Disney, tel un Cortex sans son Minus, explique les grandes lignes de son projet d'urbanisme pouvant accueillir 20 000 habitants.

Plus d'informations sur le sujet en VO : The original EPCOT.

Vu également sur Youtube, une étude pour parvenir à un agencement "mathématiquement idéal" sur Sim City 3000 :

Dreamlands à Beaubourg

Les dreamlands sont des univers imaginés au cours des précédentes décennies, pour bâtir des parcs d'attraction, des expositions universelles, des espaces où les humains vaquent à leurs occupations dans l'harmonie, la joie, la bonne humeur. En théorie. Où le spectaculaire et le grandiose peut avoir un rôle fonctionnel à jouer. Ou pas.

Comment ont-ils contribué à la conception des villes modernes ? L'exposition prend place au Centre Pompidou jusqu'au 9 août.

Le premier dreamland était un parc d'attractions portant ce même nom, à New York (Coney Island), construit en 1904 et détruit par le feu en 1911. En concurrence avec le fameux Luna Park et d'autres lieux d'amusement, Dreamland comptait des expositions éducatives, un train fantôme et un million d'ampoules électriques. Le tout rangé dans une architecture qui se voulait élégante.

Sur ce même modèle ont bien sûr suivi les autres lieux "de rêve" parmi lesquels les grandes expositions universelles. La dernière en date à Shanghaï (le lien mène à The Big Picture, donc c'est beau, cliquez) ne déroge pas à la règle. On structure l'espace d'après un plan global, on élabore des moyens de transport sur mesure, et on plante le décor pour donner une certaine idée d'un monde idéal où tout le monde s'aime et commerce en paix.

N'oublions pas Las Vegas qui tient une place de choix dans le palmarès, Dubaï qui affiche une splendeur vacillante, New York qui n'a plus à faire ses preuves, jusqu'aux tentatives de reproductions grandeur nature ou à échelle réduite des autres univers architecturaux (mythiques ou modernes) sensés plonger les visiteurs dans le bien-être, voire même les ébauches de Kandor, capitale de la planète Krypton.

Pourtant, tout n'est pas rose et choupi considérant l'histoire de ces lieux initialement voués aux loisirs. En premier sur la liste, Disneyland, ou presque, mais c'est une autre histoire.

Des Cupcakes à Paris

Au 20 rue de la Vieuville (vous ne trouverez rien sur Google Maps) dans le 18e arrondissement à deux rues du Sacré-Coeur, une petite boutique de Cupcakes a ouvert ses portes, Miss Cupcake :

C'est design, c'est sucré, c'est peu diététique, on aime.

L'homme-écran

Il y avait l'homme-orchestre et l'homme-canon. Le déclin des écrans cathodiques et l'avènement des LCD un peu plus légers a suscité la création de nouveaux emplois, à la portée de ceux qui n'ont pas une formation de sherpa.

Un brin d'été à Paris

Hormis les faux champs sur les vrais (voir billet précédent), l'été prend ses quartiers. Notamment devant le Mur des Je t'aime à Montmartre.

Un photographe très appliqué au Jardin du Luxembourg.

Un pianiste qui s'y connaît... mais en photo c'est peu parlant bien entendu.

Nature Capitale, follement foule

L'événement du dimanche sur les Champs-Elysées c'était Nature Capitale, une initiative pour faire toucher quelques brins d'herbe aux parisiens.

Or, la curiosité des locaux envers la chlorophylle était telle qu'il s'agissait surtout de voir des têtes à perte de vue. D'un côté :

Comme de l'autre :

Ah si, tout de même, du blé. Bon, on a vu, on s'en va.

Parmi les sponsors figurait Heineken, qui a failli tenter le mur de bière (buvez de la bière, économisez l'eau).

Une enseigne un peu "lol"

À Paris, de la qualité non loin de Pigalle :

Les clients quant à eux n'ont pas l'air très réjouis - du moins je ne suis pas allé vérifier à l'intérieur.