Blup!

Toi aussi deviens hacker et défie la planète entière grâce à la Hacker High School qui propose un programme complet en PDF, non encore finalisé, concernant la sécurité informatique. Il s'agit d'un projet open-source dit éducatif, destiné aux "kids and teens". Ola, poussons un cri et hissons la grande voile. Quelle idée de donner à ces jeunes le pouvoir de faire du mal ! Pourquoi s'exposer à de nouveaux defacements de sites à gros succès comme celui de la NSA, ou encore du skyblog de eminem1336 from Pouilly-sur-Joire ?

Etudions le programme :

• Lesson 01 - Being a Hacker
• Lesson 02 - Windows and Linux
• Lesson 03 - Ports and Protocols
• Lesson 04 - Services and Connections
• Lesson 05 - System Identification
• Lesson 06 - Malware (Viruses, Trojans...)
• Lesson 07 - Attack Analysis
• Lesson 08 - Digital Forensics
• Lesson 09 - E-mail Security and Privacy
• Lesson 10 - Web Security and Privacy
• Lesson 11 - Passwords
• Lesson 12 - Internet Legalities and Ethics

Après un survol rapide, il s'avère que le contenu des leçons est bien léger et purement inoffensif, mais très instructif pour les non initiés à la protection personnelle, que la lecture de l'anglais ne rebute pas. Ceci s'explique probablement par ce simple rappel terminologique : un hacker n'est pas forcément un pirate, au contraire d'un sachet de crackers de Belin.

Cure d'amaigrissement de 10 ans.

(Oui je sais, à proprement parler la technologie n'est pas la même.)

Kansas of Elsass a mis en ligne sa dernière grosse production : Furtz & Furiouz, powered par deux grandes stars d'Hollywoodheim, Chacky Furtz et Agipelf'Diezel Furiouz.

L'engouement (?) suscité par cette nouvelle release est tel que le téléchargement n'est désormais proposé que via BitTorrent, aux formats WMV et XViD (~20 à 30 Mo). Ciao.

Après blogDSK.net, al1jup.com, Julien Dray le skyblogueur des djeunz et bien d'autres hommes et femmes politiques, voici que le premier de tous - par sa fonction - se lance lui aussi.

Peut-être êtes-vous surpris, voire choqué que je puisse prendre le temps, avec les responsabilités qui sont les miennes, de naviguer sur internet et en sus d'ouvrir un site personnel. Les préjugés ont la vie dure, et qu'un Président perde des heures précieuses en racontant sa vie sur la toile peut paraitre déplacé. Je le comprends fort bien. [...] L’envie m’a pris de me mettre au jeu. Je ne parlerai donc pas ici exclusivement de politique.[...] Ensuite parce que j’ai cru remarquer que, pour la plupart des gens, dévoiler un coin de leur vie sur internet leur faisait du bien.

J. se pose donc en expérimentateur et considère ses lecteurs comme dignes de révélations intimes car il fait part de ses confidences de déprimé. Outre des paragraphes concernant la dégustation de kiwis, de raisin et de pommes (tiens donc), on peut deviner une volonté de persuader ses lecteurs que ses paroles sont et seront libres - qu'a-t-il à perdre. Gaymard, Sarkozy, Tibéri et Bernadette en prennent pour leur grade. C'est savoureux et en même temps aigre, on peut avoir du mal à distinguer la limite entre passages au second degré et réalité bien révélée. Après une lecture initiale, la première question logique venant immédiatement à l'esprit de tout internaute normalement constitué, donc méfiant, est la suivante : est-ce un fake ou pas ?

Arguments pour :

• bannière un peu foirée
• design épuré, pas de lien ni logo officiel
• détenteur du nom de domaine (whois) inconnu ?
• formulation de critiques envers son propre gouvernement
• plaisanteries sur la qualité des eaux de la Seine
• lien vers le site 'de mon ami Johnny'
• fautes d'orthographe (pas de relecteur ?)

Arguments contre le faux (donc pour le vrai...) :

• qui prendrait le risque de s'attirer les foudres du chef ?
• pas assez de second degré, pas assez de parodie, pas de dérapage assez gros pour pouvoir affirmer qu'il ne s'agit pas de l'auteur présumé
• il faut avoir une imagination débordante et connaître l'agenda présidentiel de près pour réaliser une telle imitation

Concrètement, c'est un peu comme tous les blogs : au début il va raconter de bonnes vannes dont il a le secret, et après il va se modérer en sachant qu'il est lu. Dommage parce que cela semble plutôt bien parti. Au moins... il n'a pas ouvert de skyblog, ouf. WordPress c'est la classe. Il reste donc à déterminer s'il s'agit d'un faux ou d'une réelle tentative de communication pour confirmer l'image sympathique et débonnaire du personnage, s'il ne délègue pas la rédaction à un intermédiaire, et si les commentaires ne vont pas vite être dissous (résistez à l'envie de glisser une allusion aux brevets logiciels, oups trop tard je l'ai dit).

Il paraît que c'est la journée de la femme, mais j'ai envie de parler geek et GNU - sans aucun rapport donc. La tendance actuelle est à migrer de plus en plus vers l'open-source, pour des arguments qu'il est inutile de rappeler ici (mais qu'on peut retrouver en masse par là). Si on peut considérer que certains softs open surpassent leurs homologues closed, par exemple Apache dont la réputation n'est plus à faire, il n'en est pas de même dans des domaines moins pointus.

Qui voudrait faire la démarche de changer ses habitudes en devant se plier à de nouvelles contraintes ? Sans vouloir pousser le vice aussi loin que Richard Stallman qui réclame des BIOS libres, je fais le point tout comme mmeta sur les croquettes pour chat (ceci vaut pour Windows évidemment puisque sous Linux tout coule de source... si j'ose dire) :

Suite	Open Office	réussi
Extraction audio	CDex	réussi
Client ftp	FileZilla	réussi
Navigateur	Firefox	réussi
Mail	Thunderbird	réussi
Lecteur vidéo	Media Player Classic	réussi
Codecs divers	XviD, Ogg	réussi
Développement	MinGW	réussi
VNC	TightVNC	réussi
Graphisme	Gimp	raté
Editeur de texte	PSPad, jEdit, SciTE	raté
Compression	7Zip	raté

Ceux utilisés depuis toujours :

Serveur www	Apache	en cours...
Serveur sql	MySQL	en cours...
Traitement vidéo	VirtualDub	en cours...
Développement	PHP, Perl, NSIS	en cours...

Restent non libres, non open, mais satisfaisants et en général gratuits (pas de nécessité immédiate de changer) :

Image viewer	XnView	en cours...
Stimulation cochléenne	Winamp	en cours...
Anti-méchants	Kerio	en cours...
Rotary Club	Trillian ou Miranda	en cours...
Cuisson de galettes	Nero	en cours...

Je suis donc toujours à la recherche de l'éditeur de texte ultime et de remplaçants pour mIRC et un serveur FTP. Par contre tout ce qui est Adobe et Macromedia... hmpf ! Un jour le bonheur peut-être, sur Framasoft qui recense la majorité des logiciels libres.

Newsisfree affiche une carte des news technologiques en java. Des filtres permettent de modifier la vue en direct live. C'est un concept assez curieux pour visualiser les gros titres provenant de différentes sources (toutes anglophones).

Addendum : Encore mieux avec les Google News vues via une newsmap en flash sur Marumushi.com. Le plus intéressant et que les onglets rendent accessibles les news de plusieurs contrées, dont les françaises.

Malgré un titre quelque peu sorti du terroir, qui aurait pu être signé George Lucas, La Guerre des Machines (The Butlerian Jihad) est le premier des trois opus de la Genèse de Dune. Entendez par là "ce qui s'est passé avant ce qui s'est déjà passé avant" Dune. Il faut savoir que l'auteur original de la saga inachevée est Frank Herbert, et que son fils Brian Herbert aidé d'un autre auteur de SF reconnu, Kevin J. Anderson, a pris le relais avec les notes laissées par son père.

Brian et son acolyte ont donc tout d'abord publié la trilogie de ce qui s'est passé "juste avant" Dune. Une génération en arrière, avec La Maison Corrino, La Maison Harkonnen et La Maison Atréides. Avec la Genèse, nous voici quelques millénaires encore plus en arrière, en pleine crise : hommes gentils contre machines méchantes.

Cela ressemble à Dune, ça a la saveur de l'épice mais ce n'est pas - pas encore - Dune. La finesse de l'écriture de Frank Herbert est absente, le style est pauvre sans pour autant être mauvais. Dans la vision originale du père, tout s'imbriquait. Ici nous sommes en face d'un classique, pourtant bien fignolé, contenant des explications sur "ce qui aurait pu" se passer. Ces explications sont plus ou moins cohérentes et réalistes. On aurait aimé d'autres déclencheurs que des robots froids, curieux analystes des émotions humaines, tel Erasme voulant à tout prix percer le mystère de l'imprévisibilité des êtres organiques.

Frank avait vu juste, son style n'a que très peu vieilli, parce qu'il avait eu l'intelligence de ne pas inclure de concepts précis de technologie (comme par exemple les ordinateurs qui sont bannis, chose qu'explique la Genèse). Il savait que prendre ce risque rendrait son oeuvre obsolète 10 ans plus tard. C'est par l'abstraction et le flou qu'il a garanti une pérennité à son récit.

On retrouve donc les prémisses du Bene Gesserit, des Tleilaxu, des Harkonnen, des Atréides avec Agammemnon, des Zensunni ancêtres des Fremen, des grandes découvertes d'Holtzmann comme l'espace plissé, de l'épice, de la CHOM et des Croustibat de Findus. De multiples personnages font leur apparition, dont Serena Butler qui donnera son nom au Jihad. Tout ceci pour former une vaste intrigue dans l'Univers connu. Pourtant tout est trop propre, trop facile et trop logique, avec un zeste de violence inutile. Aucune vérité déroutante à la Frank, aucune philosophie sous-jacente. Les inconditionnels apprécieront, sans plus.

PS : Oui la couverture est aussi affreuse que le titre.

La Loi de Moore se ramollit-elle ? Je me rends compte qu'au fur et à mesure, mes CPU successifs se rapprochent en terme de fréquence pure. Rétrospectivement :

• i8086 à 8 Mhz (Amstrad PC1512)
• 486 DX2 66 Mhz
• Cyrix 166 (133 Mhz réels)
• Celeron 300A (overclocké @ 450 Mhz)
• Duron 700 (overclocké @ 900 Mhz en hiver, 700 en été)
• Athlon XP 2200+ (1800 Mhz)
• Athlon 64 3000+ (1800 Mhz)

Soient des facteurs x2 ou x3 en moyenne, sauf sur la fin - j'exclue l'antiquité des débuts.

Mais où va le monde ? Certes, les progrès accomplis en puissance à fréquence identique n'y sont pas pour rien, mais cela trahit les difficultés qu'ont les fondeurs à faire progresser le nombre de cycles par seconde. Rectification : la loi de Gordon E. Moore, cofondateur d'Intel, n'y est pour rien, car elle ne pronostique que le doublement du nombre de transistors par microprocesseur tous les 18 mois et tiendra probablement jusqu'en 2015-2017 avant de se heurter à des effets quantiques engendrés par la taille des atomes. Plus on augmente le nombre de transistors, plus il est possible de réaliser d'opérations en un seul cycle. La puissance de calcul peut être assimilée au produit de la fréquence et du nombre d'instructions traitées par cycle. Pour rendre un processeur plus performant, il existe donc deux options brutales : augmenter la fréquence ou traiter plus de données par cycle.

Les options plus raffinées sont l'optimisation de l'interprétation des instructions et de la prédiction de branchement - anticipation des calculs-, l'intégration de plusieurs cores (noyaux) à un seul processeur, l'accroissement de la taille de la mémoire cache, le passage de 32 à 64 bits puis 128, la parallélisation, et bien d'autres qui restent encore à découvrir.

Il n'en reste pas moins que la loi de Moore est la loi commerciale la plus forte de la planète : achète ou rame.

On avait déjà vu de tout sur Ebay : belles mères, avions de chasse, restes de Columbia, microbes de Paul McCartney et tranches de pain de mie. C'est au tour du Kit Mac Gyver de faire une apparition remarquée.

Le manuel d'utilisation n'est pas fourni par le vendeur mais il garantit qu'il suffit de regarder tous les épisodes de la série pour trouver l'inspiration nécessaire. Il est possible d'en faire un système de reconnaissance vocale ou un générateur de secours, de l'utiliser pour réparer un pneu crevé ou de s'en servir comme arme contre des terroristes.

Sont inclus :

• un capuchon de stylo bille rouge
• un trombonne papier géant
• un morceau de scotch
• un élastique déjà utilisé

Moult richesses restent discrètes et sous-exploitées. Gallica en fait partie. Il s'agit de la bibliothèque numérique de la BNF. Gallica continue son travail de numérisation et annonce que désormais les archives de la presse française seront aussi concernées.

Gallica contient à ce jour plus de 70 000 ouvrages et 80 000 images, accessibles gratuitement sur internet.

Ci-contre un extrait de 33 jours en Italie publié en 1899 par Raoul de Lagenardière, trouvé aux détours de liens suggérés par Voyages en Italie, le thème du moment.

On peut consulter page par page, généralement au format PDF ou télécharger l'intégralité des ouvrages. Un script génère alors l'intégralité du fichier PDF et propose le téléchargement par ftp (sur ftp.bnf.fr). Une ouverture qui mérite d'être signalée :

Le document que vous avez demandé est prêt.
Il est structuré au format PDF.
Il contient 262 pages.
Sa taille est de 11508866 octets.

Techniquement il serait intéressant de savoir quels sont les formats exploités pour numériser les documents et si ceux-ci seront viables à long terme. Une raison de plus d'adopter les formats ouverts. Passer d'un archivage papier au numérique permet non seulement de proposer la consultation en ligne au plus grand nombre mais aussi d'assurer une certaine pérénnité des ouvrages. Or, on sait que l'archivage numérique n'est pas la solution ultime. Les formats changent, il faut souvent transférer les documents vers un nouveau média si la lecture est encore possible et qu'il ne faut pas développer d'application spécifique, les anciennes n'existant plus ou ne pouvant plus tourner sur les architectures du moment. La NASA en a déjà fait les frais avec la perte de nombreuses archives de ses missions martiennes dans les années 1970, et apparemment le transfert d'archives vers de nouveaux supports prendrait énormément de temps, bien plus qu'il n'en faudrait pour que le flux tendu soit garanti et l'intégralité des données conservées à long terme par roulements successifs.

Pour en savoir plus, les Archives de France publient le bulletin sur l'archivage à long terme des documents électroniques dont certains numéros semblent s'intéresser de près au XML, ce qui est une bonne initiative.