Blup!

Le quotidien à bord d'un catamaran suscite des découvertes de tous les instants. Parmi elles, un un deal astucieux entre équilibre écologique et confort occidental : le pompage des lieux d'aisance. Sujet ô combien épineux mais qu'il convient de dévoiler au grand jour à présent, car même Wikileaks refuse de le faire.

En effet, dans un souci d'économie d'eau et d'énergie, l'ensemble repose sur un système de pompage d'eau de mer (dans un sens) puis de pompage expulsif vers le monde extérieur (dans l'autre sens). Le défi est d'allier les deux procédures et de les enchaîner en une douce valse bloblotante.

Avant : on prévoit un pré-pompage suffisant d'eau de mer à l'intérieur de la sainte vasque. À éviter très tôt le matin lorsque les muscles sont encore flasques.

Durant la navigation : on prie pour qu'une vague facétieuse ne provoque pas un tangage excessif, ou ne passe par le hublot situé judicieusement à la verticale de l'ensemble du système, et donc de son usager - ce qui pourrait régler le problème du pompage à première vue, mais qui crée au final plus de complications.

Après : on sort toutes les amulettes apotropaïques pour alterner périlleusement la venue d'eau de mer et l'évacuation afin que les tuyaux d'aller et venue se réconcilient. Tout ceci plusieurs fois, par précaution. En somme, que du plaisir, sachant que ladite pompe est bien souvent récalcitrante ou en fin de vie et que l'un ou l'autre mode produit des résultats aléatoire (il arrive que le mode pompage produise le même résultat que le mode expulsion et inversement).

Ô joie.

Un moteur de catamaran est somme toute assez simple. Enfin, vu de l'extérieur : deux manettes. Moteur gauche, moteur droit. Pour chacun, quelques positions : à l'arrêt (levier vertical), marche arrière, marche avant, marche avant d'un pas décidé, marche en avant toute, marche avant à fond à fond à fond, marche avant un requin nous suit avec de grandes dents. Les combinaisons peuvent donc être variées mais pour éviter de faire des cercles dans l'eau, mieux vaut adopter un rythme synchronisé.

Bien sûr les manettes sont jalouses des voiles, mais ont le grand avantage de fonctionner sans aucun souffle de vent.

La cloche peut signifier "à table, les crevettes sont prêtes" ou "un homme à la mer". C'est selon. L'empressement à répondre à son appel n'est donc pas le même.

Accessoire indispensable du skipper : le GPS. Fini néanmoins la poésie des cartes maritimes et des compas, le GPS a pris le relais.

En lien direct avec la sonde immergée : la température de l'océan. Non, elle n'a pas été plongée dans la cafetière.

Un petit #fail pour le drapeau qui a déjà vécu de belles traversées.

Étape 1 : Émerger au milieu de nulle part, se croire au large d'Isla Nublar.

Étape 2 : Check. Pas de dinosaures.

Étape 3 : Civilisation en vue ? Non, des cabanes de cultivateurs de plantes louches.

Étape 4 : S'assurer que les bouées sont bien attachées.

Étape 5 : PHEAR §§§§ Raptor Jesus ! (dédicace)

Le système embarqué dans les Airbus Air France n'est pas de toute fraîcheur...

Il faut parfois passer par un reboot.

Plus ou moins efficace.

Mais qui donne accès à des titres préhistoriques.

Ou pas.

Microsoft WorldWide Telescope est le pendant des fonctionnalités "Sky" de Google Earth / de Google Sky (en ligne) et de Stellarium. Il est moins connu mais néanmoins assez complet avec des fonctionnalités très intéressantes comme des tours guidés animés (avec commentaire audio) et des téléchargements de contenus à la demande.

On peut bien entendu observer virtuellement les constellations, les galaxies, les nébuleuses, et de nombreux objets célestes, en superposant les vues obtenues à partir de quelques télescopes célèbres (Spitzer, Hubble, Chandra).

WWT est accompagné d'une version "Mars" qui donne accès aux panoramas réalisés par les rovers au sol, ou toute la cartographie prise par satellite. Le tout existe en version native Windows ou Web Client pour Mac OS X.

Non loin de l'Auberge du Pilori...

Des sucettes de gésiers.

Hmmmm.

Fortnum & Mason est une bonne adresse. Une de celles que l'on fréquente lorsque l'on fait partie de la famille royale anglaise. Ou lorsqu'on veut organiser une tea party en bonne et due forme, c'est-à-dire louer du matériel de réception chic, envoyer des cartons d'invitation, et porter des chapeaux très grands. Non loin de Piccadilly, ce grand magasin historique propose des produits alimentaires bien variés. Depuis le lemon curd jusqu'au thé. Et même des produits un peu plus exotiques.

Fondée en 1707, cette petite boutique devenue célèbre et bien plus étendue propose des produits à mi-chemin entre la qualité et le luxe, qui ont eu leur heure de gloire à l'époque victorienne. Le tout bien emballé s'il vous plaît. Servi en costume. Quand on œuvre dans le commerce alimentaire royal depuis 300 ans, il faut bien se démarquer un peu.

(Façade de Fortnum & Mason photographiée par Andrew Meredith, source : Wikipedia)

On y trouve quelques saveurs originales, comme ces Os de Mort (Bones of the Dead) :

Ou bien ces tarentules au chocolat :

Vous reprendrez bien quelques scorpions pour le dessert :

Ou des insectes géants grillés :

Bref, que du bon pour nos papilles. Parmi l'étal de fromages, n'oubliez pas de faire un tour du côté du Stinking Bishop (littéralement évêque puant, ce qui donne une idée assez précise de son odeur caractéristique de vieille chaussette). La production annuelle n'est pas énorme (quelques centaines de kg) mais connaît une nouvelle croissance grâce à Wallace & Gromit et le mystère du Lapin Garou, car le Stinking Bishop y est utilisé pour faire revenir Wallace à la vie (spoiler).

Un des plus anciens sites d'astronomie a célébré ses 15 ans. Il s'agit d'Astronomy Picture of the Day de la NASA, dont le style oldschool tient encore beaucoup de celui d'origine (voir la première publication en juin 1995).

Pour l'occasion, une œuvre de Vermeer (L'Astronome et le Géographe) a été pixelisationnée avec la plupart des images publiées toutes ces années.

Vous pouvez consulter l'archive - attention, page très longue - avec de véritables merveilles en haute résolution. Sachez aussi que malgré son caractère très médiéval, le site dispose d'un forum externe de discussion. Le tout en anglais bien sûr.

Les descriptions sont écrites par des astronomes professionnels, souvent anciens ou actuels membres de la NASA et du MIT, qui promettent de n'être jamais à court de photos tant le nombre de ressources archivées et reçues fraîchement chaque jour est colossal.

Dans l'épisode Chuck vs the Honeymooners de la série Chuck (tournée en Californie) les erreurs sur la reconstitution de pays européens (tels que se les représentent les scénaristes et accessoiristes) sont un peu plus amusantes qu'à l'accoutumée. En l'occurrence la France et la Suisse.

1. Les vieilles voitures

En Europe, tout est globalement vieux. Surtout les voitures (dans les captures suivantes également plusieurs exemples) et les trains qui n'ont pas été renouvelés depuis au moins 40 ans (pas de Corail, pas de TGV).

Sans compter les panneaux réutilisés d'un épisode à l'autre pour les faux décors, leur favori étant "Trous en formation"... oui même sur le quai de la gare imaginaire de Pündtün en Suisse.

2. La gare Montparnasse

L'enquête les mène à Montparnasse via la rue Gassendie (sans e dans la réalité).

Tandis que Chuck a pris l'Orient Express pour Zürich, train qui part normalement de la Gare de l'Est, et que ses suivants vont à Lyon sans emprunter la Gare de Lyon. Par ailleurs Lyon est considéré comme un petit village de montagne.

Revenons aux caméras de surveillance de la Gare Montparnasse qui montrent en réalité... la gare d'Atocha à Madrid.

Et un billet "fait marcher par Eurorail" (avec bien entendu un surpuissant zoom comme à l'accoutumée sur la vidéo enregistrée par une simple caméra de surveillance).

Ainsi qu'une vue externe sur les rails, qui ne fait absolument plus penser à Atocha ou Montparnasse mais plutôt à Moscou, comme le prouve à l'arrière plan un Gratte-ciel stalinien, par exemple le Ministère de l'Industrie Lourde.

3. Les montages

Reconstitution à partir de photos de Strasbourg et d'autres villes : on touche là au gratin puisque les décors font appel à des bouts épars de photos prises dans différentes villes. On reconnaît sur la première quelques maisons alsaciennes de la Petite France.

Sur la seconde, le bâtiment à gauche est celui le long des quais en-face de la Gallia, avec l'église Saint Paul.

En Alsace on a tout de même une sacrée tendance à s'approprier tout un tas de spécialités.

Et je ne vous parle même pas des Pizzas qui ne sont que de pâles copies des tartes flambées.